Une géographie critique des politiques migratoires européennes : frontières, espaces et réseaux

mercredi 28 novembre 2012

Conférence de Olivier Clochard, chargé de recherche au CNRS, laboratoire MIGRINTER, président de Migreurop.
Tous les dispositifs visant à contrôler les flux migratoires et mis en place par les États européens ne fonctionnent pas indépendamment les uns des autres ; ils sont liés par différents mécanismes au centre desquels on trouve les centres de rétention. L’agence européenne des frontières, Frontex, qui coordonne des opérations de surveillance aux frontières extérieures de l’Union européenne, permet également d’établir des liens entre les différentes unités de contrôles. Il en est de même des réseaux informatiques tels le système d’information sur les visas (Vis), le système d’information Schengen (Sis) ou le système Eurodac. Ainsi la frontière migratoire de l’Union va vers une disposition de plus en plus réticulaire avec une surveillance qui a tendance à s’établir tout au long des routes migratoires empruntées par les migrants. Tous ces dispositifs sont en train de conduire à une remise en cause profonde du modèle traditionnel de la frontière ; l’agencement des différents contrôles fait parfois perdre à la frontière de l’Union son évidence immédiate et conduit à développer une logique de mise en réseau à grande échelle.

Cycle de conférences en partenariat avec le laboratoire Migrations internationales : espaces et sociétés (MIGRINTER, UMR 6588 CNRS-université de Poitiers).

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