Dialogue entre l’écrivain Jean-Paul Goux et Maud Lecacheur, chercheuse qui achève une thèse sur L’écrivain en posture d’écrivain public, à l’École normale supérieure de Lyon.
Les « littératures de terrain », selon l’expression de Dominique Viart, prennent en charge non seulement la mémoire vivante d’une société, mais aussi la nécessité de donner une forme à ce qui était jusque-là, dans l’expérience humaine, de l’ordre de l’indicible ou de l’inédit. Le livre tout récent de Laurent Demanze, Un nouvel âge de l’enquête, illustre l’intérêt que porte la recherche actuelle à ces questions essentielles.
Avec des moyens et des perspectives très diverses, c’est à cette tâche qu’ont pu s’employer, dans un passé récent, des écrivains aussi divers que Georges Perec, Maryline Desbiolles, François Beaune et bien d’autres. Jean-Paul Goux évoquera au cours de cette conférence le contexte d’une commande sur la mémoire ouvrière du Pays de Montbéliard (enclave industrielle dont la tradition manufacturière remonte au XVIIIe siècle avant de devenir un site emblématique des usines Peugeot). Elle s’était conclue par la publication des Mémoires de l’Enclave (1986), ouvrage en passe de devenir un classique du genre.
Dans le cadre du cycle de conférences Amphis des lettres au présent, en partenariat avec l’UFR Lettres et langues de l’université de Poitiers.