Conférence de clôture du colloque HP Lovecraft et les sciences par ST Joshi, biographe de Lovecraft, depuis les États-Unis (visioconférence)
H. P. Lovecraft s’est nourri des principes de la physique et de l’astronomie du XIXe siècle, où l’univers était de plus en plus considéré comme un mécanisme cohérent dont les complexités seraient finalement expliquées par des recherches plus poussées. Au début du XXe siècle, cependant, les découvertes d’Einstein, de Planck, d’Heisenberg et d’autres ont bouleversé bon nombre des piliers centraux des recherches antérieures en physique. Lovecraft, bien que profane, s’est admirablement bien débrouillé avec cette nouvelle indétermination. En particulier, il a résisté à la tendance (manifestée par de nombreux penseurs à tendance religieuse) de trouver dans les nouvelles incertitudes révélées par l’astrophysique une excuse pour revenir à des conceptions de Dieu, de la vie après la mort et de la téléologie qui étaient jusqu’alors dépassées. Ainsi, Lovecraft a pu conserver son athéisme et son matérialisme, modifiés par ces nouvelles découvertes.
Sous la direction de Jean-Renaud Boisserie, Palevoprim-CNRS, université de Poitiers ; Pierre Deleage, Collège de France, EHESS ; Raphaël Granier de Cassagnac, CNRS ; Roland Lehoucq, Commissariat à l’énergie atomique ; Denis Mellier, Forellis, université de Poitiers ; Gilles Menegaldo, Forellis, université de Poitiers et Héloïse Morel, Espace Mendès France.
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